Cambodge, une mémoire en question: jour 6/10

Nous quittions, ce vendredi 8 décembre, le centre de Phnom Penh, pour traverser le Mékong en direction de Prek Leap. Nous souhaitions rencontrer Henri Locard, un universitaire spécialiste de la période khmère rouge, pour lui poser deux questions : celle de la transmission de la mémoire du génocide et son avis sur l’avenir du procès qui devrait se tenir l’an prochain.

Sans détour aucun, et avec franc parlé audacieux, il évoque ce qui lui apparaît être la posture du gouvernement actuel sur le sujet.

NB : Le premier nom qu’il cite est celui de l’actuel Premier ministre cambodgien, M. Hun Sen.

5 réponses sur “Cambodge, une mémoire en question: jour 6/10”

  1. Tristan, j’espère que cela va mieux côté fièvre : si tu lis, c’est que ce ne sera ni la fièvre tropicale, ni la rage, ni le paludisme, juste un petit coup de jet lag sur fond de surdose émotionnelle. Alban, ta relative jeunesse devrait t’aider à vous soutenir… J’ai regardé en continu tous les reportages. Je n’ai pas été entièrement convaincue avant ce dernier qui m’a éclairée sur la démarche et m’a fait relire le reste à la lueur de cet éclairage. Je me disais au départ que tous ces beaux personnages seraient plus intéressants dans de beaux cadrages, un documentaire complet avec tous ses effets de style qui font sens. Puis, finalement, j’ai considéré que le côté immédiat avec un effet un peu brouillon des choses (pardonnez-moi, je sais que c’est du brouillon qui demande beaucoup de travail) donnait une vérité nue et humble puisqu’il tâtonnait comme la vérité. Après l’impression que les questions et les réponses se succèdaient et se ressemblaient, il m’est apparu que non, que chaque interview approchait quelque point de vue différent et subtil qui relançait toute la question sur toute la période et son « aujourd’hui ». Les anciens Khmers rouges sont au pouvoir… D’autre part, très intéressants ces expatriés du bout du monde, leurs yeux racontent aussi plus loin que ce qu’ils ne disent, puisqu’ils ont décidé d’y vivre dans ce plus loin qui égare sans perdre. Maintenant j’ai hâte d’entendre le « plus loin » des paysans et des intellectuels qui ne parlent que le cambodgien. Un petit traducteur, un guide et c’est reparti. Autre avantage de ce format : je sais enfin où placer tous les « h » de « phnom » « penh » et « khmer », puisque c’est toujours écrit à côté ! Quant à la vincennoise que je suis, elle est ravie d’apprendre que le Val de Marne et Fontenay-sous-Bois vous soutiennent :-) ! Ben oui, chacun son histoire patriotique. Question, pourquoi est-ce que les interviews ne sont-elles pas un tout petit plus longues ? Ces personnes ont parfois l’air coupées dans leur élan discursif et je ne pense pas que ce soit un problème de low battery… Je vous embrasse et vous remercie pour les pulsations de cette aventure humaine à vivre de chez soi.

  2. Bonjour à vous,

    Je me pose deux questions:
    il y a t il eu des mouvements de résistance cambodgiens au régime entre 75 et 79 ?
    il y a t il une opposition au régime actuel au cambodge ou ailleurs?

    Bon courage à vous. On vous suit. Merci

    Jean-Louis

  3. iman> Merci beaucoup pour ton mot. Pour la fièvre, ça va un peu mieux. Tes impressions sont très intéressantes pour nous. Comme tu peux le constater, nous n’avons pas la distance que vous avez à 20 000 km d’ici. Ce que nous vivons au Cambodge peut s’apparenter à une tranche de vie, remplie de rencontres et de questionnements parfois naïfs, mais honnêtes.
    Jean-Louis> Merci à toi pour tes questions (auxquelles nous ne répondons que partiellement malheureusement). Nous tenterons de relayer tes interrogations à nos interlocuteurs qui sont mieux placés que nous pour te répondre.

  4. Parmi vos interviews et reportages, c’est celui que je trouve le plus proche de la réalité, car il montre comment le passé imprègne le présent et même l’avenir de chaque individu Cambodgien dans sa vie actuelle.

    d’autre part je ne suis pas d’accord avec le terme génocide employé tout au long : ce n’était pas un crime organisé les morts sont pour la plus grande majorité mort de faim et d’épuisement, c’est un crime contre l’Humanité.

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