[JOUR 7] Dernier jour en Turquie

Cette septième et dernière séquence est notre façon à nous de vous remercier pour cette belle aventure numérique.
À tous, encore une fois et du fond du coeur, un grand merci !!
Blogtrotters en Turquie, c’est fini, mais notre projet continue et vous nous retrouverez très bientôt quelque part sur la planète. :)
N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, nous dire ce que vous avez pensé de cette semaine. Et pourquoi pas nous faire des suggestions.



19 réponses sur “[JOUR 7] Dernier jour en Turquie”

  1. Chers Amis,

    Comme nous tous qui avons pu suivre cette aventure expérimentale en Turquie, je vous félicite et vous remercie de nous avoir permis d’utiliser cet espace de liberté pour tenter de trouver un début de réponse aux questions qui taraudent les démocrates sur un passé sanglant qui obstinément porte le déni en lui.

    Votre mission s’apparentant au journalisme d’investigation, permettez-moi 2 remarques. Certaines questions, ici soulevées, n’ont pas pu trouver de réponse en raison, 1 : de la barrière de la langue, et 2: en raison du manque de temps nécessaire permettant d’approcher certains responsables proches du gouvernement.

    Ce qui m’amène à vous suggérer ceci dans l’optique de vos prochains reportages.

    1- Trouver un interprête dès votre arrivée sur place.
    2- Prévoir en amont du voyage de rencontrer 1 où 2 personnages de l’Etat visité en fonction de questions préalablement posées par les internautes.

    Bon retour en France. Une semaine de repos sera la bienvenue ;-)

    Bye et à bientôt

    Maxence

  2. Maxence> Merci pour ce mot. Effectivement, la langue est une grosse barrière. Nous aurions aimé avoir un interprète, mais le coût et nos modestes moyens ne nous ont pas permis de le faire cette fois-ci. Je pense aussi que des représentants étatiques auraient été intéressants. On essayera la prochaine fois. :) À très bientôt !

  3. Tristan Alban,

    Ce fût une semaine intense en émotion, je tiens à vous féliciter pour la qualité de vos reportages et de vos commentaires.

    Un grand merci à vous qui avez essayé de construire un pont entre les Arméniens et les Turcs là où beaucoup ont du mal à dialoguer.

    Bonne continuation !

  4. Merci pour cette semaine de vidéoblog reportage participatif à Istanbul. J’espère que les personnes qui ont suivi vos reportages cette semaine auront envie d’en savoir un peu plus sur la Turquie et les Turcs.

    J’ai apprécié que vous ayez donné la parole à des intellectuels turcs qui ont pu exprimer leur point de vue sur le différend arméno-turc. Ca change car généralement on ne s’intéresse pas à l’avis des Turcs sur cette question.

    Donc à bientôt quelque part sur la planète

  5. Encore bravo pour ce périple numérique. je suis d’accord avec Maxence. l’idéal pour la prochaine fois, ce serait de faire une petite présentation du sujet, très pédagogique, qui plante bien la problématique que vous soulevez, et qui donnera sans doute à vos interviews un echo encore plus saillant. Bon voyage à tous les deux, et merci :):):)

  6. Pierre> Tu as raison, je pense qu’on aurait dû, pour ceux qui ne connaissent pas bien cette histoire, faire une introduction pédagogique. Il faudra qu’on y pense pour la prochaine fois. :)

  7. À l’issue de cette très intéressante expérience participative, je tire un magnifique coup de chapeau aux video-blogtrotters qui se sont investis au service de la vérité dans une aventure qui par avance n’était pas évidente. Il nous restera malgré tout un goût d’inachevé. Tant de questions sont restées sans réponse…

    Mais peut-être qu’un jour prochain reprendrez-vous la route du Levant pour tenter de faire partager et comprendre à l’humanité des internautes, qu’un jour du début du XXème siècle, un peuple millénaire fut sauvagement décimé et expulsé de ses terres sans raison apparente. Que sa douleur de perpétue de génération en génération depuis lors par le refus d’un État à reconnaître ce crime ultime. UN GÉNOCIDE.

    Une tâche noire au frontispice du genre humain.

    Aujourd’hui, il s’agit du Darfour*. Et demain ?

    Bonne route à toi Tristan et à toi Alban. Que la force soit avec vous !

    Jean

    ——-

    Ils sont tombés sans trop savoir pourquoi
    Hommes, femmes et enfants qui ne voulaient que vivre
    Avec des gestes lourds comme des hommes livres
    Mutilés, massacrés les yeux ouverts d’ effroi

    Ils sont tombés en invoquant leur Dieu
    Au seuil de leur église ou le pas de leur porte
    En troupeaux de désert titubant en cohorte
    Terrassés par la soif, la faim, le fer, le feu

    Nul n’éleva la voix dans un monde euphorique
    Tandis que croupissait un peuple dans son sang
    L’Europe découvrait le jazz et sa musique
    Les plaintes des trompettes couvraient les cris d’enfants

    Ils sont tombés pudiquement sans bruit
    Par milliers, par millions, sans que le monde bouge
    Devenant un instant minuscules fleurs rouges
    Recouverts par un vent de sable et puis d’oubli

    Charles Aznavour

    * Meeting pour le Darfour, le 20 Mars à 20h au Palais de la Mutualité à Paris avec la paricipation de Bernard Henri Levy de retour du Darfour.

  8. Jean> Sache juste que nous pensons très fort au Darfour. Mais nous préférons attendre d’être certains avant d’annoncer notre prochain projet. :)

  9. Merci pour ce reportage qui constitue un excellent témoignage sur l’évolution de la perception du problème arménien en Turquie. Il faudrait le faire visionner aux parlementaires français qui travaillent sur la pénalisation de la négation du génocide, et en particulier aux ssénateurs. Bon retour chez nous.

  10. Moi, je suis de ce peuple qui dort sans sépulture
    Qui a choisit de mourir sans abdiquer sa foi
    Qui n’a jamais baissé la tête sous l’injure
    Qui survit malgré tout et qui ne se plaint pas

    Bravo, bravo et merci à Tristan et Alban, vous êtes de drôles de gars! Merci pour cet espace de liberté que vous nous avez ouvert. Cette semaine passée avec vous m’a été très importante, et je pense pour d’autres aussi.

  11. merci beaucoup à vous deux. Je vais vous dire ce qui m’a le plus plu, c’est de voir Istanbul avec vous. Je rêve de cette ville.
    Je sais, ça n’a rien à voir avec le reste, mais le reste je ne le savais que trop.

  12. J’ai déjà dit tout le bien que je pense de votre série (d’ailleurs outre notre indéfectible soutien amical, notre société imarginal.com est partenaire de votre aventure).

    Bonne idée aussi de conclure par un petit sujet de fin qui montre un peu l’ambiance de la ville. Je pense que ce serait bien d’avoir un blogueur textuel (une sorte de blogueur-copilote) qui accompagne votre travail visuel pour faire des notes d’actu (comme on essaye de le faire sur memoire-vive.org pour l’actu chaude). Sans doute que tout ce que vous ne racontez pas (par manque de temps) et aussi intéressant que ce que vous montrez. En tant que blogueur plongé dans l’actu, on ressent, perçoit souvent beaucoup de choses. Les sujets que vous traitez sont délicats et des notes complémentaires pourraient nous éclairer (pour ouvrir le sujet à ceux qui n’y sont pas sensibilisés), contextualiser vos séquences (à l’instar du fameux Kevin Sites / Yahoo) qui mêlent histoire contemporaine et actualité. Une bonne éditorialisation mettrait en valeur vos vidéos!

    Bonne route, prenez soin de vous, c’est bien de voir un travail évoluer ! :-)

  13. Bonjour,

    Mille mercis Alban et Tristan. Ce fut un voyage et des rencontres intéressants.

    Nous avons éouté et discuté. J’espère que les Turcs et les personnes qui ne connaissaient pas notre histoire ont appris plus de choses sur les évènements du passé et qu’aujourd’hui on arrêtera de nous dire « prouvez 1915 » ou « il faut oublier c’est de l’histoire ancienne ».

    Reconnaître et demandez pardon permettent d’avancer. Je veux faire le deuil de mon grand-père que je n’ai pas connu et pourtant j’ai l’impression de l’avoir dans ma peau, dans mon coeur et dans ma tête tout le temps.

    Merci beaucoup. Bon courage, continuez, contrairement à d’autres journalistes, vous êtes ouverts et ne privilégiez pas le scoop, le sensationnel, les évènements médiatiques furtifs et parfois futiles.

    « Moi (aussi), je suis de ce peuple qui dort sans sépulture
    Qui a choisit de mourir sans abdiquer sa foi
    Qui n’a jamais baissé la tête sous l’injure
    Qui survit malgré tout et qui… » réclame LA justice et le pardon.

  14. Merci à vous,
    Si vos interviews sont succinctes, certainement pour des raisons de temps et de budget, le débat a été ouvert. Le concept du documentaire « par les commentaires » que permet le blog est vraiment à creuser. A vous voir, beaucoup d’idées germent dans ma tête et j’espère que ce genre d’initiative va se développer en tout cas.

  15. Tous mes remerciements tardifs pour cet espace de liberté, pour l’ensemble des contributions et pour l’enthousiasme que vous avez bien voulu partager avec nous. Et aussi toutes mes excuses à tous ceux qui se sont sentis blessés ou offensés par mes propos.

    La première conclusion que je tire de vos reportages et des témoignages exprimés sur ce blog, c’est que les mémoires réciproques des Turcs et des Arméniens ne se correspondent pas. Chaque partie a oublié la douleur qu’elle a fait subir à l’autre et a fortement intériorisé en gardant au fond d’elle-même une part immense de souffrance. Je pense qu’il faut en quelque sorte essayer de découvrir des passages secrets pour que chacun puisse se sentir dans la peau de l’autre. Il faut aussi essayer de comprendre le processus d’éclatement sanglant et douloureux d’un Empire multiconfessionnel et pluriethnique. Il faut peut-être essayer d’appréhender l’ensemble du contexte, les réalités historiques et géographiques, les responsabilités multiples qui ont conduit à cette catastrophe (pour paraphraser encore une fois l’historien Gilles Veinstein) sans la transformer en une scène mythologique, en un assaut des forces du mal contre les forces du bien, hors de tout temps et de tout espace.

    C’est pour sortir du dialogue parfois conflictuel turco-arménien que je conseille la lecture d’un livre de référence de Necati Cumali (auteur turc originaire des Balkans) intitulé « Macédoine » (Sindbad/Actes Sud, 283 p.) récemment (en février 2007) traduit en français ; dans lequel à travers onze nouvelles il revient sur un passé, doublement oublié voire nié, en Turquie et en Grèce. Il relate son enfance dans Florina, sa ville natale, devenue grecque, où il ne reste pratiquement plus aucune trace de la présence ottomane et musulmane. Dans la présentation du livre, il est dit que Necati Cumali écrivait pour rappeler qu’il y a eu coexistence, amour, fraternité entre tous ces peuples malgré les différences transformées en haines au gré des enjeux politiques de l’époque.

    Sous la plume de Cumali, l’ensemble de ses récits de voyage ou d’essais consacrés à l’histoire des Balkans rappelle sans cesse les deux valeurs fondatrices de son œuvre : l’humanisme et la fraternité. Il répète à travers les personnages de ses nouvelles : « Rien ne peut forcer les gens à devenir des ennemis »

    Rien ne doit nous forcer à devenir des ennemis.

    Merci et bonne continuation.

  16. Vraiment intéressant, félicitations!
    J’ai suivit avec beaucoup d’attention, j’ai eu vaguement peur de ne pas tout suivre (je connais presque pas l’histoire de cette région) mais finalement pas du tout… même pour les néophytes c’était très intéressant. Alors merci.
    J’imagine que les idées pour la suite ne manque pas, mais si jamais j’en aurais peut être une à vous soumettre…
    à bientôt et bonne continuation!

  17. Un peu en retard désolée, prise par une exposition que je dois préparée dans le cadre de l’Année de l’Arménie.
    J’ai visionné et écouté ce soir les deux dernières vidéos.

    Merci beaucoup pour ces reportages et cette nouvelle façon de communiquer.

    Merci aussi pour votre implication.

    Bonne continuation

  18. Je reviens deux secondes sur le commentaire scandaleux de Deniz :
    1 – la déportation programmée suivie d’exterminations de populations civiles a concerné les arméniens pas les turcs. Vous n’avez pas le droit de renvoyer dos à dos victimes et bourreaux.
    2 – les échanges de populations grecques et turques sont la conséquence du traité de Lausanne : personne ne nie en Europe la tragédie des turcs de Roumélie et des Grecs d’Asie mineure. Réécoutez quelques rebetika pour vous mettre au diapason des exilés d’Anatolie.

  19. Bonjour,

    Vous avez des remarques justes P’tit loup, mais voyez-vous, le mensonge est une arme redoutable. C’est la base de l’éducation qu’a choisi Attatürk pour son peuple et aujourd’hui c’est le même couplet qu’on nous jette à la figure de la part de toutes les générations confondues.

    Deniz a écrit : « Chaque partie a oublié la douleur qu’elle a fait subir à l’autre… » qu’est-ce que les turcs ont perdu en 1915 ? ……..
    En revanche ils ont gagné des territoires volés aux Arméniens morts durant le génocide et aux autres partis, contraits d’exil. Ils ont récupérés des propriétés et des biens gratuitement (après que Talaat, Enver et Djémal et leurs accolytes aient remplis leurs poches). Les Turcs sont restés sur place, n’ont pas vécu la vie en diaspora forcée. Ils n’ont pas craint l’assimilation, l’oubli de leur langue et de leur culture. (En revanche l’on imposé à leurs minorités restées au pays.)

    Arrêtez !!! Ca suffit !!! Ne recrachez pas les erreurs de vos aînés. Viendra le jour où vous tomberez de haut parce que l’histoire est déjà écrite, elle s’écrit tous les jours sans l’aide d’historiens et de juristes ni même de gouvernement irrespectueux de leur passé. C’est bien un génocide qui a eu lieu. Tant que cela ne sera pas reconnu par la Turquie et les Turcs il ne pourrait y avoir de discussions convenables. Il n’y a pas de place pour le mensonge, le dénie, le négationnisme et la falsification.

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